Pays | France |
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Genre | Humour |
Activité | Humoriste |
François Guédon... Le virus des planches lui est tombé dessus à l’âge de 10 ans, mais, le jeune homme prometteur avoue qu’il “va se mentir longtemps et refuser” de prendre le chemin chaotique des saltimbanques. L’amoureux des mots bifurque en première S et se fait matheux pour “faire plaisir à papa et maman”. Le bac en poche, il choisit Prépa lettres et devient Khâgneux. Ne se voyant pas intégrer l’Ecole Normale Supérieure, il bifurque et décide d’incorporer une école de commerce à Bordeaux. Mais, on n’échappe pas à son destin.
Pourquoi l’humour ? “Parce que je trouve l’humour fondamental... Ce n’est pas moi qui le dis, c’est “Tonton” Rabelais. Il y a dans l’humour un sérieux qui ne dit pas son nom et j’aime beaucoup cet espace-là. On est dans une forme ultra-populaire qui peut potentielle- ment parler à tout le monde”. En mai 2015, il monte son premier spectacle.
“Il faut reconnaître que pour monter sur scène il faut être quand même un peu taré. Il y a forcément un côté psychanalyse à la chose. J’avais besoin de cela pour assumer le fait de dire des choses devant les gens. Je donne ma vision du monde, de la société dans laquelle j’ai grandi et dans laquelle je suis en train de devenir un adulte.” La difficulté de la chose, il faut le reconnaître, est que tout le monde n’a pas des choses intéressantes à raconter, qu’il faut partir du particulier pour en faire une généralité et éviter le nombrilisme. Il faut aussi savoir manier le mentir vrai. “En fait, je me sers de ma vie pour parler d’autre chose. Je raconte que j’ai fait des études littéraires, cela me permet de parler de littérature. Je mets de mon vécu pour rendre les choses concrètes. Cela me permet aussi de réciter du Racine ou du Flaubert à des gens, qui ne voulaient pas forcément l’entendre au premier abord, mais qui sont contents de le recevoir.”
Son premier public est les camarades de son école de commerce et les habitués des plateaux d’humour et du café-théâtre. Quand on lui demande comment il a été accueilli dans le monde de l’humour avec sa proposition de faire un spectacle où on parle de la littérature, où on marie l’Alexandrin avec l’univers de la télé réalité, il répond en souriant “pendant les cinq premières minutes, les gens se demandent où je vais. Puis ils comprennent que ce n’est pas juste un mec qui parle de littérature, c’est un mec qui va montrer des absurdités et qui joue ces absurdités pour rajouter le ridicule au grotesque.
Dans son spectacle, il raconte qu’il a fait ou dit quelque chose qui a mis le pays à feu et à sang ! “C’est plus une réflexion sur notre époque où n’importe quelle phrase sortie de son contexte va créer une polémique et où on ne va jamais parler de fond... Derrière le spectacle, il y a deux petits messages. Le premier est que l’on peut et que l’on doit rire de tout et le deuxième qu’il n’y a pas de petite et de grande culture. Il n’y a qu’une culture au sens large du terme. Cela me plaît d’être l’intellectuel du réseau populaire plutôt que le populaire du réseau intellectuel. Je préfère cette position-là.”
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